Asakusa
«Au début des années 70, il n’y a qu’un seul endroit, à Tokyo, où je puisse espérer réaliser mon rêve : c’est Asakusa […]. Asakusa fut ma véritable école de la vie : premiers amis, premières amours, premiers drames, premiers bonheurs… C’est dans les vieilles ruelles du quartier, où certains matins je titubais ivre mort après avoir avalé la nuit entière des litres de bière et de saké, que j’ai endossé définitivement mon costume de comédien. Rien n’était facile, alors, dans ce quartier fait de bric et de broc, où s’étalait une bonne partie de la misère du monde.»
Casque
«Cette nuit-là [le 2 août 1994, ndlr], j'étais parti à un rencard, à 3 heures du matin, puis ce fut l'accident. Je me suis écrasé contre une rambarde. On m'a retrouvé si défiguré, le visage si amoché, que, d'après ce qu'on m'a dit, les docteurs avaient conclu que c'était comme si j'avais roulé volontairement, désespérément, vers la mort, comme si j'avais accéléré sans jamais utiliser les freins, comme si je m'étais tiré une balle dans la tête. Je n'en suis plus tout à fait certain, mais un instant avant le choc fatal, j'ai peut-être crié "go !" et foncé. Il me semble que je n'avais pas bien attaché mon casque demi-bol. Ma tête a fini encastrée dans l'acier de Tokyo.»
Deuil
«Depuis la disparition de ma mère, je pense à elle tous les jours. J’entends sa voix. Je prie pour elle chaque matin. Je veux rester fidèle à sa mémoire. Sa mort m’a beau