La Rafle est une initiative du producteur à succès Ilan Goldman (les Rivières pourpres, l'Enquête corse, la Môme…) qui, comme il l'explique dans le dossier de presse, est issu «de cette communauté de Juifs de Montmartre qui a beaucoup souffert», notamment ces fameux 16 et 17 juillet 1942, qui virent quelque 4 000 policiers français rafler 13 000 personnes (femmes, vieillards et enfants compris), transportées par bus (cars de police et bus publics de la TCRP, ancêtre de la RATP) dans l'enceinte du Vélodrome d'Hiver, édifice sportif du XVe arrondissement parisien détruit en 1959. Ils y resteront cinq jours dans des conditions d'hygiène déplorables, avant d'être expédiés dans divers camps français (Drancy, Beaune-la-Rolande, Pithiviers). Ils seront ensuite déportés par train vers les camps de la mort en Pologne.
Ilan Goldman a confié le soin de réaliser ce projet hautement sensible à son épouse, Rose Bosch, ancienne journaliste, scénariste (notamment de Bimboland, d'Ariel Zeitoun, en 1998). Quelque 20 millions d'euros de budget, un casting populaire (Jean Reno, Gad Elmaleh, Mélanie Laurent, Sylvie Testud…), une reconstitution des événements supervisée par Serge Klarsfeld et reposant, selon Rose Bosch, sur trois ans de travail de documentation préparatoire.
Scène factice. Le film s'ouvre par des images d'archives de Hitler visitant un Paris désert après l'invasion, puis un panneau indique au spectateur : «Tous les