Depuis douze ans, Némo épouse les mutations de l'image contemporaine. Festival du cinéma indépendant jusqu'en 2004, où il choisit de se focaliser exclusivement sur les nouvelles images (infographie, clip, Vjing - mix d'images en rythme -, animation de synthèse, jeu vidéo, installations), il devient cette année festival d'arts numériques et oriente son projecteur sur le live et les performances audiovisuelles. «Ça n'est toujours que la continuation du cinéma par d'autres moyens», selon la formule de Gilles Alvarez, son directeur artistique.
On retrouve le traditionnel Panorama, avec une centaine de courts métrages animés (l'occasion de revoir Logorama, récemment oscarisé), mais ce sera le dernier. Aujourd'hui, ces images ne sont plus si nouvelles que ça. «On est arrivé à l'horizon post-Avatar, tout y est compilé», décrète Alvarez, qui dit observer un seuil dans la création visuelle, tant dans l'innovation technique que dans l'inspiration. «Sans compter le fait que tous ces films sont désormais immédiatement visibles sur le Net.»
«Lanternes». D'où l'envie de valoriser le live cinema ou «cinéma vivant». Quèsaco ? «Sans doute simplement une image qui se donne en spectacle. Il faut dire que le cinéma vivant préexiste au cinéma tout court. Les lanternes magiques préfigurent le Vjing», écrit Alvarez dans le hors-série que Musique & Cultures digitales (D