Pour sa prise de fonction, le nouveau délégué général de la Quinzaine des réalisateurs, Frédéric Boyer, y est allé d’un impeccable speech de présentation. Rappelant deux ou trois bricoles. Par exemple, que les films naissent libres et égaux et que la prolifération, dans d’autres sélections, des séances dites spéciales, particulières, mirifiques ou nocturnes, n’a à ses yeux pas grand sens. Et d’enchaîner avec l’excitante révélation : la Quinzaine 2010, sur les 22 films retenus, en compte 11 premiers. Autant dire que la belle tradition de découvertes de la manifestation revient en force avec le surfrisé Boyer et son équipe.
Yeux brillants. A commencer par le film d'ouverture, Benda Bilili !,un documentaire musical de Renaud Barret et Florent de la Tullaye, dont le tournage a été entamé en 2004 à Kinshasa (République démocratique du Congo) dans des quartiers où nulle caméra européenne n'avait jamais fourré son objectif. Moins dansant sans doute, Petit Bébé Jésus de Flandre, du Belge Gust Vandenberghe, que Frédéric Boyer décrivit, yeux brillants, comme quelque chose entre «un Belà Tarr burlesque et Breughel». Miam.
Dans la série doc de crise, on piaffe aussi de découvrir Cleveland vs Wall Street, documentaire suisse réalisé par le Français Jean-Stéphane Bron qui récrée le procès opposant la ville de Cleveland et ses milliers de citoyens expulsés pour cause de non-solvabilité aux onze plus grandes banques américaines. Toujours au