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Libération
Portrait

Lucy Punch, du jus et du bol

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Jouant Charmaine, allumeuse bling-bling, elle brille dans le dernier Woody Allen.
publié le 15 mai 2010 à 0h00

Tout le monde se bouscule pour essayer de rencontrer Naomi Watts, et c’est si compliqué que tant pis (elle donne très peu d’interviews parce que, disent les mauvaises langues, il lui faut quatre heures pour se préparer avant de monter les marches). Watts brille dans le Woody Allen, certes, mais moins qu’une jeune blonde qui joue, avec un naturel stupéfiant, une allumeuse bling-bling et cockney en diable (le film se situe à Londres). Retenez bien son nom : Lucy Punch. Parmi un casting pourtant étoilé (outre Watts, Anthony Hopkins, Josh Brolin, Freida Pinto, Antonio Banderas), la Punch, qui n’est pas si jeune (32 ans, elle en fait 18), réussit à faire du personnage de Charmaine une figure de style ultracontemporaine - profiteuse, oublieuse, drôle et candide à la fois.

Microshort sur les fesses et seins en avant dans You Will Meet a Tall Dark Stranger, elle arrive au rendez-vous (la chambre d'un bruyant palace) pile à l'heure, vêtue si sagement (d'une robe couleur crème parsemée de petites fleurs bordées de noir), qu'on la reconnaît à peine.

Née à Londres et exilée à Los Angeles depuis trois ans, Lucy Punch, tout à son excitation cannoise, n'a pas encore basculé du côté obscur de la starlette moue boudeuse-langue de bois. Elle avoue qu'elle était désespérée avant le Allen, refusée pour plusieurs rôles dont celui de Charmaine, dévolu à la Kidman - qui a ensuite décliné. On l'a rappelée, elle a passé, au total, trois essais enregistrés (avec lecture de la scène la veille e