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Libération

La cote des salles prend du relief

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Etats-Unis . Depuis «Avatar», les recettes du box-office croissent quand celles des DVD baissent.
publié le 18 mai 2010 à 0h00

Le plus grand marché mondial du film, qui se tient huit mètres sous terre, exactement sous les marches rouges que l’on voit à la télé, a-t-il conscience de son bonheur ? On verra vendredi soir quels bilans il tire du volume des ventes réalisées ici cette année, mais on a déjà une bonne nouvelle pour tous les professionnels du grand écran qui sont le petit peuple du marché cannois : le cinéma en salles est de retour.

Les dernières statistiques (américaines) en date sont en effet surprenantes. Jusqu’ici, la tendance voulait que le gros du business concerne ce que l’on appelle le second marché (télévision, DVD, etc..), et non les salles. Elle est en train de s’inverser : en 2009, le box-office américain (qui comptabilise les recettes des salles des États-Unis et du Canada) a progressé de 7,6% tandis que, dans le même temps, les grands studios enregistraient une sévère baisse des revenus du second marché (-4,3%), un dévissage lié au déclin du DVD que ni le nouveau format Blu-ray ni la VOD balbutiante ne parviennent encore à compenser.

L'origine de cette tendance tient évidemment à l'irruption de la 3D dans le paysage, avec les gigantesques succès d'Avatar ou de l'Alice du président Burton, puisque, pour ces films, le public est prêt à débourser un surplus conséquent (de 1 à 3 dollars aux États-Unis).

L’autre raison tient à la numérisation des salles. Entre 2006 et 2009, le parc mondial est passé de 3 000 à 16 400 salles. Ces investissements, très lourds, sont prop