Le feel good movie, genre que l'on croyait éphémère après l'avènement sans lendemain notable de Little Miss Sunshine, s'accroche. Le principe est simple mais casse-gueule puisqu'il s'agit de réunir tous les ingrédients associés à une mouise bien de notre époque et, en versant dans l'optimisme forcené des personnages, de décider d'en rire au lieu de s'effondrer en sanglots. Avec Copacabana, Marc Fitoussi démontre que la formule est toujours vivace, essentiellement grâce au personnage imaginé pour Isabelle Huppert.
Demis. Elle est Babou, une femme dont l'égoïsme et la nonchalance à toute épreuve ont survécu à plusieurs crises économiques, à une collection de galères déjà oubliées et au rappel incessant de la baisse du moral des ménages au journal télévisé. Elle n'a même pas vu qu'elle a atteint le bout de la route, à Tourcoing pour être précis, où elle distrait son dénuement à coups de demis pression partagés avec son ami, Luis Rego, qu'on est content de revoir. Elle n'a pas vu non plus que sa progéniture (jouée par Lolita Chamah, la propre fille d'Huppert, ce qui donne un piquant particulier au jeu des comédiennes) est sur le point d'emprunter une voie diamétralement opposée à la sienne. Au programme de la gamine : mariage avec un cadre commercial gai comme une veillée funéraire, dîners festifs au Buffalo Grill et soirées téloche à perpétuité.
Pour montrer à cette enfant en préretraite que la vie n’est pas forcément une pénitence, Bab