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Libération
Critique

Idylle au compteur

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Schproum . Après la polémique, «A 5 heures de Paris» calme le jeu.
(Memento Films Distribution)
publié le 23 juin 2010 à 0h00

Promis à une sortie discrète, A 5 heures de Paris s'est retrouvé au cœur d'une stupide polémique, bien trop grande pour lui, et dont il se serait volontiers dispensé ; sinon qu'elle lui offre en retour une visibilité presque inespérée dont, au final, on lui souhaite de tirer parti. En réaction à l'attitude meurtrière d'Israël sur la flottille humanitaire en route vers Gaza, le 31 mai, le réseau Utopia, fort d'une quinzaine de salles en France, a décidé voici quinze jours de boycotter le premier film de Leon Prudovsky. Quelques volte-face plus tard, la cofondatrice du réseau, désireuse de marquer le coup, a consenti à le reprogrammer mi-juillet, et même à inviter son réalisateur à des débats.

Aux dernières nouvelles, Prudovsky n'aurait pas l'intention de répondre favorablement à la sollicitation. Un mois après sa sortie, celles et ceux qui souhaitent voir l'objet de la fatwa auront eu tout loisir de se rendre dans une des quelque cinquante salles françaises (dont quinze à Paris) où il est à l'affiche. Et dire que Prudovsky annonçait ainsi la couleur, en amont du schproum : «Même si le film est très israélien, il dépeint le quotidien de gens simples, banals. Il n'y est pas question de grand drame, ou de conflit avec la Palestine.»

Dans l'absolu, A 5 heures de Paris traverse la zone de turbulences sentimentales entre deux êtres qui vont se croiser, se découvrir et s'aimer sans, pour autant, parvenir à résoudre l'équation qui aurait converti la romance e