Dans une ville où les billets de spectacle se vendent rarement moins de 100 dollars (81 euros), il est un genre qui fait fureur depuis une dizaine d’années : le «New Burlesque». Face à Broadway, devenu l’une des attractions touristiques les plus prisées de New York, ce burlesque nouvelle vague s’impose depuis la fin des années 90 comme une alternative plus abordable mais aussi plus authentique. Le courant artistique, qui se veut avant-gardiste, cultive paradoxalement les charmes «rétro» du burlesque - le grotesque en moins -, un humour paillard tirant à la satire sociale et un glamour provocateur. Autant dire un parfait exutoire en cette période de crise.
Clique. Chacun y trouve son bonheur. La particularité du New Burlesque est la célébration du corps de la femme sous toutes ses formes : rond, gras, maigre, tatoué… Exit les canons de beauté vantés par les magazines de mode. Chaque semaine, les New-Yorkais ont le choix entre une demi-douzaine de shows, et les salles, de Manhattan à Brooklyn, ne désemplissent pas. Leur succès tient à une clique de danseuses toutes plus professionnelles les unes que les autres, la majorité d'entre elles sortant d'une école de danse classique, aux noms de scène les plus kitsch : Miss Cyclone, Melody Sweets ou Dirty Martini, mais aussi la star internationale Dita Von Teese (ex-épouse de Marilyn Manson). Leur dada : l'exhibitionnisme. Mais, de l'art du strip-tease, ces artistes aux tenues affriolantes retiennent davantage le mot «