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Libération

Michael Nyqvist & Noomi Rapace

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par BAYON
publié le 7 juillet 2010 à 0h00

Un trait typologique piquant, bien que banal, distingue dans leur ensemble les protagonistes de Millenium II, amorce au III imminent : la vérole.

Vérolé, notre collègue de l'organe-titre Millenium, le antihéros rédac-chef d'investigation matamore Michaël Blomkvist, sosie un peu embouti du Jojo national des roulades d'escalier postopératoires bourré à la vodka Belvédère avec Jean Reno (plutôt David, en fait ) et de Bruno Cremer ; n'importe qui peut vérifier notre portrait de visu d'après celui de l'interprète local Michael Nyqvist, à la fois plat comme une assiette et pour ainsi dire pointu, nez aidant.

Grêlée de varicelle idem, l'héroïne punk déviante de composition Lisbeth Vanger, plagiée de la Nikita de Besson, Noomi Rapace de son nom de plume. Un peu laide, comme Michael (vilain pli de moue notamment), sous la farine, le joint de narine et le crêpage noir Sid Vicious, la gouine nerde géniale du script est ici subito milliardaire pour compenser.

Mitraillés de trous de pustules, enfin, le tuteur enculeur Turdjman, «porc sadique» avéré et agent secret aux dernières nouvelles, qui l'emportera en paradis, et bien sûr Aza le grand mystérieux rissolé. Bref laCrunch touch.

D'ailleurs, ces premiers rôles acnéiques et leurs comparses sans exception (sauf, à peine, l'autre gouine pute jargonnant deux mots de parigot), tous soit pédophiles soit néo-nazis, soit ex-staliniens, soit tarés congénitaux (t