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Roman Polanski, redevient un homme libre

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La Suisse a annoncé lundi en début d'après midi qu'elle refusait l'extradition de Roman Polanski vers les Etats-Unis qui «ne peuvent pas faire appel de cette décision».
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publié le 12 juillet 2010 à 14h15
(mis à jour le 12 juillet 2010 à 16h56)

Le cinéaste Roman Polanski «a quitté son chalet de Gstaad» où il était assigné à résidence, après le rejet ce lundi de la demande d'extradition américaine par la Suisse et le retrait de son bracelet électronique. Polanski «ne sera pas extradé vers les Etats-Unis et les mesures de restriction de sa liberté sont levées», a annoncé lundi la ministre suisse de la justice.

Le bracelet électronique que portait le réalisateur depuis son assignation à résidence en décembre 2009 dans son chalet de la station huppée de Gstaad lui a été enlevé, a précisé la ministre, Eveline Widmer-Schlumpf, au cours d’une conférence de presse à Berne.

«Les Etats-Unis ne peuvent pas faire appel de la décision de la Suisse» de rejeter leur demande d'extradition, a-t-elle ajouté.

«Les clarifications approfondies qui ont été menées à bien n'ont pas permis d'exclure avec toute la certitude voulue que la demande d'extradition américaine présentait un vice», a expliqué la ministre.

Le ministère américain de la Justice a indiqué ce lundi qu'il ne faisait «pas de commentaire» sur la décision des autorités suisses.

«Vice grave»

Elle a mentionné le refus des autorités américaines de transmettre le procès-verbal d’une audition du procureur Roger Gunson, en invoquant une décision de justice qui concluait à son caractère confidentiel.

«Ce document devait permettre de confirmer que le juge avait bien assuré aux représentants des parties, lors d'une séance le 19 septembre 1977, que les