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Libération

Roman Polanski, redevient un homme libre

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La Suisse a annoncé lundi en début d'après midi qu'elle refusait l'extradition de Roman Polanski vers les Etats-Unis qui «ne peuvent pas faire appel de cette décision».
Polish-born film director Roman Polanski awaits a public talk in Potsdam in this February 19, 2009 file photo. The woman who at age 13 was the victim of the sex crime for which Roman Polanski pleaded guilty but was never sentenced lost a bid on April 22, 2010 to have the 30-year-old case against the director dismissed. REUTERS/Hannibal Hanschke/Files (GERMANY - Tags: ENTERTAINMENT CRIME LAW HEADSHOT) (Reuters)
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publié le 12 juillet 2010 à 14h15
(mis à jour le 12 juillet 2010 à 16h56)

Le cinéaste Roman Polanski «a quitté son chalet de Gstaad» où il était assigné à résidence, après le rejet ce lundi de la demande d'extradition américaine par la Suisse et le retrait de son bracelet électronique. Polanski «ne sera pas extradé vers les Etats-Unis et les mesures de restriction de sa liberté sont levées», a annoncé lundi la ministre suisse de la justice.

Le bracelet électronique que portait le réalisateur depuis son assignation à résidence en décembre 2009 dans son chalet de la station huppée de Gstaad lui a été enlevé, a précisé la ministre, Eveline Widmer-Schlumpf, au cours d’une conférence de presse à Berne.

«Les Etats-Unis ne peuvent pas faire appel de la décision de la Suisse» de rejeter leur demande d'extradition, a-t-elle ajouté.

«Les clarifications approfondies qui ont été menées à bien n'ont pas permis d'exclure avec toute la certitude voulue que la demande d'extradition américaine présentait un vice», a expliqué la ministre.

Le ministère américain de la Justice a indiqué ce lundi qu'il ne faisait «pas de commentaire» sur la décision des autorités suisses.

«Vice grave»

Elle a mentionné le refus des autorités américaines de transmettre le procès-verbal d’une audition du procureur Roger Gunson, en invoquant une décision de justice qui concluait à son caractère confidentiel.

«Ce document devait permettre de confirmer que le juge avait bien assuré aux représentants des parties, lors d'une séance le 19 septembre 1977, que les