Pas vraiment ce que l'on pourrait qualifier de «film de plage», City of Life and Death déboule en plein juillet pour raconter à ceux qui l'ignoraient encore les atrocités commises par l'envahisseur japonais en Chine, à partir de 1937. Cette superproduction chinoise en noir et blanc se concentre sur les massacres de Nankin, épisode tragique qui a lieu après les combats à Shanghai entre août et novembre, les Japonais rencontrant une résistance chinoise plus organisée et coriace qu'ils ne l'avaient envisagée.
Baïonnettes. Quand elles arrivent dans la ville de Nankin en décembre, où était basé le régime autoritaire du Kuomintang, les troupes de soldats nippons sont gonflées du désir de venger leurs nombreux compatriotes tombés à Shanghai. Le gouvernement de Tchang Kaï Chek et le chef des armées, le général Tang Shong Zhi, mesurant leurs faibles chances de briser l'élan expansionniste japonais, prennent leurs jambes à leur cou, laissant soldats et population sans défense face à l'ennemi. L'état-major nippon envoie l'ordre de nettoyer la ville. Il ne faut pas faire de prisonniers, tous les jeunes hommes doivent être tués. C'est le début d'une orgie sanguinaire : soldats exécutés en groupe, certains enterrés vivants, concours de décapitation, embrochage de bébés vifs sur les baïonnettes, viols collectifs… Chine et Japon, encore aujourd'hui, continuent de ne pas s'accorder sur le nombre exact de victimes : environ 300 000 morts. Le massacre de Nankin fait mê