Le réalisateur de Cellule 211 s'appelle Daniel Monzón. Il porte par conséquent le même nom de famille que l'ancien champion du monde de boxe argentin qui fit trembler tous les rings de la planète au cours des années 70. Naturellement, cette homonymie est fortuite, mais rien n'interdit d'y déceler comme un clin d'œil, tant le Monzón cinéaste, à défaut de filmer avec des gants, a cependant la main lourde quand il s'agit de dépeindre la réalité à cran du milieu carcéral.
Crispant.Cellule 211 franchit les Pyrénées bardé de récompenses, à commencer par une razzia de goyas (l'équivalent espagnol des césars) obtenus en février 2010, au détriment d'Agora, le péplum verbeux d'Amenábar. Couronné huit fois (meilleurs film, réalisateur, scénario, acteur…), le film a également été plébiscité par le public, totalisant plus de 2 millions d'entrées en Espagne. C'est entendu : un demi-siècle après le Jailhouse Rock, de Richard Thorpe, la représentation de la vie au gnouf a sensiblement évolué et gagné en réalisme, donc en violence. La série télé Oz est bien sûr passée par là, suivie récemment de l'essentiel Un prophète, de Jacques Audiard, ou du singulier Bronson, de Nicolas Winding Refn, sorti l'an dernier à la même période.
Cellule 211 axe son propos sur un suspense crispant ayant pour infortuné héros un jeune maton qui, la veille de son affectation, visite la centrale et se retrouve embringué dans une v