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Libération

Godard souffle son demi-siècle de cinéma avec un oscar

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Hommage . L’académie américaine honore pour la première fois une figure majeure de la Nouvelle Vague.
publié le 27 août 2010 à 0h00

Le 13 novembre, Jean-Luc Godard se verra distingué à Hollywood par un «oscar d’honneur». On ignore si le cinéaste se rendra à Los Angeles pour l’occasion, et apparemment l’Académie des arts et sciences du cinéma, organisatrice de l’événement, l’ignore tout autant. L’espère-t-elle seulement ? Les speechs de Godard sont devenus comme des aventures mystérieuses au pays de la langue : il serait intéressant d’en mesurer les effets sur un public américain.

L'Académie honore en Godard un homme qui «a écrit et dirigé pendant cinquante ans des films audacieux, parfois controversés, qui ont fait de lui un des maîtres de l'avant-garde de l'histoire du cinéma». Elle note que le cinéaste «passe pour avoir influencé nombre de réalisateurs contemporains, tels Bernardo Bertolucci, Martin Scorsese, Steven Soderbergh et Quentin Tarantino». Enfin, elle qualifie A Bout de souffle de «jazzy take on the American crime film» («réinterprétation enlevée du film noir américain»).

Il aura donc fallu un demi-siècle pour que, via l'une de ses figures majeures, la Nouvelle Vague fasse l'objet d'un hommage de la part de l'industrie cinématographique américaine. Seul précédent : François Truffaut avait emporté l'oscar du meilleur film étranger, en 1974, avec la Nuit américaine, œuvre qui, toutefois, était déjà loin des audaces formelles de la Nouvelle Vague.

C'est décidément la fête à Jean-Luc cette année, qui est celle de son quatre-vingtième anniversaire