Quid de la «communauté des vampires belges» ? Tous les films n'informent pas sur les vampires et la plupart de ceux qui le font se cantonnent aux fantômes en provenance d'Europe centrale ou des Etats-Unis. On ne peut donc nier la nouveauté d'une œuvre consacrée à cette quasi terra incognita, les vampires d'outre-Quiévrain, qu'ils soient Wallons ou Flamands car, bienheureusement, il semble que cette communauté soit imperméable aux querelles linguistiques. D'ailleurs, on rencontre dans le film un vampire qui fut auparavant membre des Doors et que ça n'empêche pas de s'exprimer en français avec un indéniable accent marseillais.
Immersion.Vampires est le troisième film de Vincent Lannoo, après Strass en 2001 qui était déjà un faux documentaire et fut labellisé Dogma par Lars Von Trier, et Ordinary Man en 2005. Ça se présente comme un tournage, un reportage qu'une équipe de cinéma réalise pour rendre compte de son immersion dans une famille vampire ordinaire.
L'image n'est donc pas artistique, les acteurs répondent souvent de face à des questions posées en voix off et on voit parfois le dos et les cheveux de l'intervieweur. Il s'agit de mieux comprendre ce qu'est le quotidien d'un vampire belge. Le père est un peu prétentieux et content de lui, la mère pas mal foldingue, le fils aîné semble un crétin qui ne fiche rien et la fille adolescente est une révoltée trop dégoûtée d'être vampire et qui aimerait cent fois mieux êt