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Libération

Parking sonne le glas

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Caisses qu’on regarde ? . En cinquante ans, 90% des drive-in ont fermé aux Etats-Unis. Triste.
par Laureen Ortiz, LOS ANGELES, de notre correspondante
publié le 1er septembre 2010 à 0h00

Dix-neuf ans qu'il n'avait pas donné signe de vie. On le croyait mort et enterré depuis longtemps, disparu sous les centres commerciaux de la banlieue de Santa Barbara (Californie). Mais non, le cinéma drive-in de Goleta a ressuscité cette année, en pleine récession. Un petit miracle qui a aussi frappé le drive-in de Southington, petite ville du Connecticut, disparu il y a huit ans. D'autres, rares survivants d'une époque révolue où il était bon de mater un film à l'aise en restant dans sa bagnole, voient également leur horizon s'éclaircir. «On a été convaincus par le succès d'une projection exceptionnelle organisée en soutien aux victimes de Haïti. Ensuite, quelqu'un a créé une page sur Facebook pour la réouverture complète du drive-in de Santa Barbara, elle a attiré 7 000 fans», témoigne Tony Maniscalco, vice-président chargé du marketing à West Wind Drive-Ins, société basée au nord de San Francisco qui exploite neuf drive-in dans l'Ouest américain. «Quand l'économie est mauvaise, cela nous est favorable.»

Ruines. Voila cinq ans, West Wind en gérait seulement six. «Le business a augmenté : en trois ans, alors que la fréquentation est globalement stable pour le cinéma, elle a grimpé chez nous de 70%.» Dans la banlieue de San Francisco, celui de Concord, rouvert il y a trois ans, rencontre un «succès fou», selon Maniscalco. «C'est un quartier de classes moyennes et de familles, or il n'y a pas moins cher comme divertiss