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Critique

«Happy Few», amore francese à Venise

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Mostra . Bon moment d’un week-end chargé, entre outsider italien et ovnis hongkongais, le film d’Antony Cordier unit et désunit deux couples avec talent.
publié le 6 septembre 2010 à 0h00

De François Ozon, pas plus que de Tsui Hark, on attend qu’ils fassent des films différents de ceux qu’ils savent faire. Au contraire même. On leur demande de faire pareil, à savoir du bien. Evidemment, cela s’appliquerait aussi à Sofia Coppola ou à Vincent Gallo, mais leur filmographie, jeune pour l’une, mince pour le second, semble contenir un brin plus de devenir. Un festival de cinéma de la taille de Venise n’étant qu’injustice, on a donc zappé Ozon et Tsui Hark (compétition officielle) pour chercher du neuf, à quitte ou double.

Business. Tout festival sécrète une combinatoire migraineuse et les choix critiques se font quelquefois par défaut, ou par indifférence, puisqu'il est impossible de tout voir. Sur le Lido, six salles diffusent des films en continu, de 8 h 30 le matin à 2 heures le matin suivant. Certaines sont ouvertes à la fois au public qui a payé et aux accrédités (professionnels de la presse, du business, de festivals concurrents, etc.), d'autres sont réservées aux journaux quotidiens. Certaines séances panachent les accréditations avec un système de priorités doucement vexatoire : rouge, le top, pour l'industrie et la presse quotidienne, bleu pour les périodiques et vert pour on ne sait qui.

Il y a différentes sélections et compétitions. L’officielle, bien sûr, où l’on ne peut pas manquer les nouveaux venus français (Antony Cordier et Abdellatif Kechiche). Il y a «Orizzonti», sur laquelle le directeur Marco Müller a axé ses efforts de fraîcheur