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Libération
Interview

«En réfléchissant, je pourrais aussi dire le contraire»

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De la bouffe à la vieillesse, florilège des interviews données par Claude Chabrol à «Libération» :
publié le 13 septembre 2010 à 0h00

Les derniers temps, le réalisateur était beaucoup interrogé sur la nourriture mais, jadis, il parlait parfois de cinéma.

Bouffe

«J’aime bien être sur la même longueur de papilles que les gens avec qui je bosse. Manger bien et travailler bien, c’est la même chose pour moi.» (Août 2001)

«Bon, qu’est-ce qu’on prend comme entrée ? Les œufs brouillés ?» (Mars 1986)

«On ne ment pas la bouche pleine. Beaucoup d’aveux se font à table.» (Novembre 2009)

Bourgeoisie

«J’ai toujours eu plaisir à prouver et à me prouver que la position bourgeoise était stupide.» (Septembre 1995)

«Je situe mes films dans les milieux que je connais, des gens qui ont de l’argent, du pouvoir, et dont le rêve est de s’acheter une nouvelle voiture… Mais je ne suis pas intéressé par la sociologie.» (Août 2000)

Cinéma

«Un film, c’est comme un train. Il y a toujours un moment, sur le trajet, où il aurait pu être bon. Le ratage, c’est quand on ne descend pas à la bonne station. En général, c’est parce qu’un con vous en a empêché.» (Septembre 1995)

«On peut très bien prendre les choses au sérieux sans les traiter avec sérieux, avec scepticisme, en choisissant d’en rigoler et de les regarder à bonne distance.» (Août 2000)

«A partir d’une certaine monstruosité, les gens préfèrent ne pas penser que c’est possible. C’est là que mon travail commence.» (Septembre 2001)

«Si je dis, "je suis pédophile", c’est une perversion. Si je déclare que je suis pédophile, alors que je ne le suis