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portrait

Mieux vaut dard…

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François Sagat. Star du porno gay dans le registre brute, ce discret fait ses débuts dans le cinéma d’auteur, chez Honoré.
François Sagat dans «Homme de bain». (DR)
publié le 21 septembre 2010 à 0h00

Il a de faux airs de Jean Dujardin et l'occasion de le rencontrer est Homme au bain, film d'auteur (Christophe Honoré), mais ne jouons pas les rosières. Avec François Sagat, c'est bel et bien la star française du porno gay qu'il va falloir coucher sur le papier. Honoré lui-même ne fait pas l'hypocrite, montre notre homme plus souvent nu qu'habillé, en action (sexuelle), s'attarde à l'occasion sur certaines de ses parties. Sur les fesses notamment, que Sagat a incroyablement bombées, un vrai cheval de trait. Star version mastar, Sagat, qui rétrécit l'écran. Corps statuesque, antique en époque 2.0. Le tout tatoué d'un croissant à étoile arabisant dans le haut du dos et d'une sorte de casque Playmobil sur le crâne rasé. Au total, un guerrier novo comme droit sorti d'un jeu vidéo, héros de nos Temps modernes selon Pierre et Gilles. Une apparence bien plus frappante que son sexe, à dire vrai.«Je n'ai pas un machin, acquiesce François Sagat. 18 cm, c'est moyen. Mais on ne me prend pas pour ça. Moi, j'incarne un cliché, celui du dur. Ça me va, même si j'aimerais jouer un jour quelque chose de plus décalé et de plus doux, qui correspondrait plus à ce que je suis.» C'est vrai, qu'il est doux.

Il a donné rendez-vous dans un café proche de chez lui, à deux pas de la place de la République, Paris IIIe. On s'était dit, impossible de louper la bête, qui doit retourner les têtes, dans le coin (proche du Marais gay). C'est un homme pass