Leur fréquentation a encore augmenté au premier semestre 2010, mais les salles obscures de France, qui forment le troisième réseau au monde, broient du noir. Elles se disent, dans ce secteur pourtant aidé, accablées par les charges et les exigences des distributeurs.
Réunis jusqu'à jeudi à Deauville à l'appel de la Fédération nationale du cinéma (FNC) qui les représente, les exploitants de salles reçoivent mercredi Frédéric Mitterrand. Préalablement, le ministre de la Culture a annoncé mardi dans Les Echos «une enveloppe de 125 millions d'euros» pour soutenir le passage des petites salles au numérique.
Une façon de désamorcer la mauvaise humeur. Car à l’heure de la 3D, d’Avatar à Toy Story 3 en relief, même les petits cinémas (un millier environ sur 5400 salles) doivent changer de disque dur et abandonner progressivement les bobines de 35 millimètres, pour un coût moyen de 80.000 euros par écran.
Déjà 1500 salles ont fait leur révolution selon le ministre, essentiellement dans les gros réseaux de distribution. La loi adoptée mi-septembre au Sénat devrait accélérer le mouvement en imposant une contribution des distributeurs financée par les économies qu’ils réalisent avec le numérique, de l’ordre de 800 euros par copie.
Troisième réseau de distribution au monde
Avec un fauteuil rouge pour 57 habitants, selon le Centre national du cinéma, la France dispose du troisième réseau de distribution au monde après les Etats-Unis et l'Inde et la fréquentation a encore augmenté de six pour cent au premier semestre