Contis: c’est dans cette station balnéaire perdue dans les Landes qu’il fallait se trouver la semaine dernière pour croiser Hanna Schygulla et Jean-Luc Godard. A mille lieues des Palmes d’Or et des Oscars, l’une et l’autre étaient les invités d’honneur de la quinzième édition du festival de Cinéma qui s’y est déroulée du 16 au 20 septembre.
Au programme: un documentaire réalisé par la muse de Fassbinder, une série télé post soixante huitarde tourné par le Kid de Lausanne, des courts et des longs métrages en avant première, des surfeurs cinéphiles et un prix du public décerné à l’applaudimètre. Carte postale.
Jeudi 16 septembre. Ça commence fort dès l'ouverture. A peine débarqué du train Toulouse-Dax, on tombe sur Jean Luc Godard en pantalon de velours côtelé fumant le cigarillo devant l'entrée du cinéma de Contis. «France-Tour-Détour-Deux enfants», la série télé qu'il a tournée en 1978 pour Antenne 2, y est programmée le soir même. Il se retourne et la possibilité d'un scoop se taille illico. C'est un sosie du réalisateur d'A Bout de souffle, exploitant d'une salle d'art et essai dans les Landes. Dont acte.
Le lendemain, la déception est oubliée avec «Diane Wellington» court métrage en compétition. A partir d'images d'archives, le cinéaste Arnaud des Palières («Drancy avenir», «Adieu Parc») invente la vie de Diane Wellington, une jeune femme du Dakota du Sud morte dans les années 1930 à la suite d'un avortement illégal. Entre les ima