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Libération
Interview

«J’ai quand même 42 films à mon actif»

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Rencontre . Samy Naceri, acteur, ex-taulard, se raconte dans un livre.
Samy Naceri dans "Des poupées et des anges" (2007) (D.R.)
publié le 29 septembre 2010 à 0h00
(mis à jour le 30 septembre 2010 à 19h53)

Quoi, Samy Naceri a fait un livre ? Mais oui, et pas inintéressant. L'acteur rebeu au regard irradié, révélé en pile électrique (Raï puis Taxi) puis en grand nerveux à la rubrique faits divers, procède certes à un plaidoyer pro domo. Mais à la façon d'un échappé d'un roman d'André Héléna, le «forçat du polar» des années 50-60, ou de Mean Streets : les choses dites cash, les mains dans le cambouis de ses «conneries».

Voir la scène du 2 janvier 2007, à Aix, au seuil d'une boîte de nuit : «Les vigiles m'ont refusé l'entrée. Pourtant, j'étais bien propre. J'étais avec deux filles, je n'étais pas bourré. […] Ils m'ont fait traverser la rue, ils m'ont mis quelques droites, ils m'ont cassé la bouche. Les implants dentaires giclaient de tous les côtés. Quand je suis arrivé à l'hôpital, ils ont été obligés de m'arracher les dents une par une.» Avant ça, rappelle le livre, il y avait Samy N., né Saïd-Robert, fils de Djillali d'Alger et de Jacqueline de Normandie, né et grandi à Paris puis en banlieue, «diable» dès le CP, qui crevait d'envie de faire du cinéma, et qui y est contre toute attente parvenu. Success-story torpillée par «la blanche», l'alcool, une «cervelle de moineau». A en faire oublier l'acteur stupéfiant qu'il peut être, si l'on veut bien voir le pas si lointain Indigènes.Aujourd'hui, non sans panache vu le scepticisme alentour, il se dit prêt à revenir, clean, apaisé, f