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Portrait

Thomas Dekker, des «feux de l’amour» à «ce taré d’Araki»

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Rencontre avec le jeune premier de «Kaboom», rescapé des séries télés américaines.
Thomas Dekker (à droite) avec le réalisateur Gregg Araki au festival de Deauville le 5 septembre 2010. (REUTERS)
publié le 6 octobre 2010 à 0h00
(mis à jour le 6 octobre 2010 à 12h50)

Tout a commencé par un larcin. Il y a deux ans, Thomas Dekker, jeune acteur hollywoodien, apprend que Gregg Araki vient d'écrire un nouveau scénario. Le comédien a déjà croisé plusieurs fois le réalisateur de The Doom Generation et Mysterious Skin et lui voue une admiration totale. Par le biais d'un ami, il réussit à subtiliser un exemplaire du scénario. Emballé, il fait tout pour passer une audition et quelques mois plus tard débute le tournage de Kaboom, film explosif où il tient le rôle-titre. Il est Smith, un étudiant en cinéma à la sexualité libérée qui se retrouve embarqué dans un imbroglio libertin et mystique.

Rencontré à Paris en septembre, Thomas Dekker définit avec humour son rôle : «C'est un personnage plutôt normal qui se retrouve dans une histoire complètement barrée. Un peu comme moi. Je suis un acteur banal et je me retrouve chez ce taré de Gregg Araki !» Le bellâtre de 22 ans enchaîne les cigarettes et les interviews sur la terrasse d'un club privé du cinquième arrondissement. En débardeur - le temps est glacial -, il se pavane gentiment, lance des œillades à tout le monde et semble poser, avec ironie, pour des photographes invisibles. L'épisode cannois de Kaboom, où le film a fait sensation en séance de minuit, l'a marqué : «J'ai pleuré à la fin de la projection, je ne voulais plus sortir de la salle. Jamais je n'avais pensé pouvoir en arriver là», confie-t-il.

«Terminator». Effectivement,