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«Séraphine» devant la justice pour plagiat

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Vircondelet, spécialiste de Séraphine Louis, estime que de nombreux passages du film, «sont la reproduction servile» de passages publiés en 1986 dans sa biographie.
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publié le 12 octobre 2010 à 12h21

Le producteur et le scénariste du film Séraphine, qui a décroché sept César en février 2009, devront répondre jeudi devant le tribunal de grande instance de Paris d'une accusation de plagiat portée par l'auteur d'un ouvrage sur cette peintre de l'Oise. Docteur en histoire de l'art, Alain Vircondelet est un spécialiste reconnu de Séraphine Louis, née en 1864 dans l'Oise et morte en 1942 dans un hôpital psychiatrique.

Il a soutenu en 1984 une thèse de doctorat sur cette domestique illuminée devenue peintre autodidacte, et découverte par le critique allemand Wilhelm Uhde. Deux ans plus tard, il a publié aux éditions Albin Michel une biographie intitulée Séraphine de Senlis, un ouvrage qui selon son avocat, Me Christophe Bigot, «révélait pour la première fois la vie publique et secrète de Séraphine».

Reproduction servile

D'après lui, c'est grâce à ce livre que «ce personnage oublié du grand public a refait surface» jusqu'à faire l'objet d'un film, où Séraphine est incarnée par Yolande Moreau. Vircondelet et son éditeur Albin Michel, qui poursuivent le producteur TS Productions et le scénariste Martin Provost, estiment que de nombreux passages du long métrage, qui a reçu notamment les César du meilleur film, de la meilleure actrice et du meilleur scénario, «sont la reproduction servile» de passages publiés en 1986. Ils réclament 600.000 euros de dommages et intérêts.

Du côté de TS Productions, on conteste toute contrefaçon et on assure s'être inspiré d'ouvra