Le premier film sans être accompagné ?
Peau d'âne, à 11 ans, dans un cinéma du XIIe arrondissement. Dans le quartier, il y avait deux cinémas, l'Athéna, porte Dorée, avec une statue de la déesse et des rideaux en velours bleu, et le Daumesnil, moins beau. Le grand choc, c'est Delphine Seyrig. Et aussi le trône-chat du roi Jean Marais. Dont les cuisses sont remarquables. Comme j'étais dans l'histoire et les personnages, j'ai découvert les décors bien plus tard. La première fois que j'ai vu Peau d'âne, je n'ai pas prêté attention aux costumes et aux truquages de la robe couleur du temps.
Le film que vos parents vous ont interdit de voir ?
Aucun. Ils n'en ont pas eu besoin car je suis très trouillard. Je ne supporte pas la vue du sang, dans la vie mais aussi au cinéma. Je ne peux même pas dire que je n'aime pas les films de Tarantino, car je n'ai jamais réussi à en voir sans me masquer les yeux. En revanche, j'aime les cinéastes de la suggestion. Dans Blue Velvet, David Lynch paralyse d'angoisse rien qu'en montrant un rideau.
Vous dirigez un remake. Lequel ?
Une comédie musicale : Mangala, fille des Indes de Mehboob Khan. Précisément parce que ce n'est ni un film très connu ni un chef-d'œuvre.
Une image qui inspire votre travail ?
De face, les jambes croisées de Marlène. De dos, la démarche de Marilyn quand elle apparaît sur le quai de la gare de Certains l'aiment chaud. L'équation magique : Marilyn + Marlène = le soulier idéal.
Les prochains films que vous irez revoir ?
Tamara Drewe, de Stephen Frears. J'en ai tellement parlé à des amis comme le film qui m'avait fait le plus rire depuis dix ans, que je suis obligé de