La première image ?
La baleine de Pinocchio (Comencini, 1975).
La séquence qui a traumatisé votre enfance ?
L'Incompris (Comencini, 1967) : la chute de l'enfant dans l'eau.
Le film que vos parents vous ont empêché de voir ?
Plutôt l’inverse : ils me laissaient aller seul au cinéma à 7 ans - nous habitions à Roanne.
Une scène fétiche ?
La scène entre Stroheim et Ginette Leclerc autour du mouchoir trouvé dans l'escalier de Menaces (Gréville, 1939).
Vous dirigez un remake ? Lequel ?
Strawberry Blonde for ever… Puisque Walsh lui-même a foiré son autoremake, dix ans après l'original (One Sunday Afternoon, 1951, The Strawberry Blonde, 1941).
Le film que vous avez le plus vu ?
Heaven's Gate (Cimino, 1980), enfant. Depuis que je ne suis plus enfant, je ne revois plus les films.
Une bande originale.
Celle d'On Dangerous Ground (Ray, 1952).
Qui vous fait rire ?
Les deux faces d’une même pièce belgo-américaine : François Damiens-Will Ferrell.
Un rêve qui pourrait être un début de scénario ?
Coincé en plein jour dans une boîte aux parois transparentes qui bougent en silence. Comment en sortir ? Réponse : Dans les murs d'Eryx (Lovecraft).
Votre vie devient un biopic. Qui dans votre rôle ?
Je ne vois pas l’intérêt d’un film sur ma vie.
Le cinéaste absolu à vos yeux ?
Leo McCarey. Cinéaste secret, comme Tourneur, Ulmer… mais sans «la petite musique de la cinéphilie» (j'ai entendu une fois Straub dire ça de Tourneur), c'est-à-dire sans le rapport au cinéma de genre : McCarey n'a jamais tourné de film noir, de western, de film d'aventures, etc. Ou plutôt tout se joue dans le rapport entre comédie et mélodrame. A chaque instant, surprise et profondeur, violence et charité. C'est le cinéaste le plus original d'Hollywood, d'où, peut-être, qu'il fut tant admiré par des cinéastes aussi dif