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Libération
Critique

Le sprint, mark de fabrique

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Heisenberg court après un «Braqueur» véloce.
publié le 10 novembre 2010 à 0h00
(mis à jour le 11 novembre 2010 à 11h10)

«Pumpgun-Ronnie», surnom donné à Johann Kastenberger, n'est pas un clown allemand mais une figure du crime qui a terrorisé l'Autriche dans les années 80. Il a dévalisé un nombre impressionnant de banques, arborant lors des braquages un masque de Ronald Reagan (d'où le surnom) et s'est en même temps taillé une réputation de champion de course de fond en participant, et en gagnant, de nombreux marathons. Il a reconnu aussi avoir tué un homme juste parce que ce dernier lui avait tapé sur les nerfs. Il est par ailleurs fortement soupçonné d'avoir commis trois autres meurtres, notamment d'un policier et d'une prostituée. Kastenberger avait fait de la taule suite à ses premiers exploits de voleur véloce, et avait recommencé dès sa sortie. Repris à nouveau, il est parvenu à s'échapper du commissariat en sautant par la fenêtre, mais sa cavalcade se termine mal. Tentant de franchir un barrage policier à bord d'une voiture, il est blessé et se tire une balle dans la tête. Le Braqueur, la dernière course s'inspire des agissements sportifs et illégaux de «Pumpgun-Ronnie».

Le personnage principal du film s’appelle Johann Rettenberger, il se défonce à la course à pied et enchaîne les casses sans véritablement que l’on comprenne ses motivations, l’argent finissant dans des sacs plastiques planqués sous son lit. Montré comme un individu froid, méticuleux et en recherche de poussée d’adrénaline, le film se refuse à fournir la moindre hypothèse sur les motivations de son héros parado