Menu
Libération

Les choix de «Libé»

Article réservé aux abonnés
publié le 17 novembre 2010 à 0h00

RUBBER de Quentin Dupieux, 1 h 24.

Les aventures barjo d'un pneu psychopathe sur les routes de Californie. Pneu d'artifice ? Je n'en pneu plus ? Oui, bien sûr, et en plus le pneu s'appelle Robert comme Hue. Tourné par le musicien-cinéaste auteur de Steak,Rubber a été fait dans l'envie, en s'emparant de la technologie du jour (un appareil photo) et en laissant derrière elle une génération de jeunes cinéastes français faisant la queue dans les commissions. Un film post-Dada en forme de bras d'honneur.

BELLE ÉPINE de Rebecca Zlotowski, 1 h 20.

Prudence Friedman (Léa Seydoux, à la fois nuancée et à fleur de peau), 17 ans, a connu le deuil, et l’appartement familial où elle vit, délaissée, ressemble à un sombre corridor ouvrant sur une existence mal barrée. Une copine, Maryline Santamaria (Agathe Schlencker, parfaite en diablesse) va dévergonder l’introvertie Prudence en lui faisant découvrir les rallyes illégaux de motards en banlieue parisienne. Un premier film élégant et habité avec une BO signée Rob.

POTICHE de François Ozon, 1 h 43.

Branle-bas de combat dans la petite entreprise Pujol où, à la faveur d’une grève et d’un infarctus, le patron autoritaire et cynique (Fabrice Luchini) passe la main à son épouse bienveillante et popote (Catherine Deneuve). Laquelle, vitrifiée dans la psyché d’une femme au foyer pompidolienne, va sortir de son coma identitaire. Une pièce de boulevard de Barillet et Grédy qu’interpréta jadis la grande Jacqueline Maillan. Du Ozon pur