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Critique

«Scott pilgrim», fans au bord de la crise de nerd

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Pour conquérir le cœur d’une princesse destroy, Michael Cera affronte ses ex maléfiques. Adaptation survoltée d’un comics canadien.
publié le 1er décembre 2010 à 0h00

Débutée en 2004, la série de comics Scott Pilgrim s'est achevée cet été avec la sortie du sixième volume. Conçue par Bryan Lee O'Malley, un Canadien trentenaire, la BD raconte les mésaventures d'un glandeur de 23 ans, Scott Pilgrim, bassiste dans un groupe de rock et à la recherche de Ramona Flowers, la fille de ses rêves. L'appellation est ici littérale, puisque Scott rencontre la mignonne Ramona pendant son sommeil : logique, puisqu'une «autoroute subspatiale hyper pratique» traverse sa tête. Originalité : pour pouvoir sortir avec elle, il devra vaincre ses sept anciens petits copains maléfiques, affrontés lors de duels épiques entre Matrix et Dragon Ball.

Romantico-geek. Avec une inspiration aussi décalée, l'adaptation filmique partait avec un avantage certain (un scénario original, mélange de comédie romantico-geek et de film d'action), et un handicap : difficile de retranscrire fidèlement les délires d'O'Malley sans tomber dans le ridicule ou la rupture de ton déstabilisante. L'Anglais Edgar Wright, avec déjà derrière lui deux films archiréférentiels (Shaun of the Dead et Hot Fuzz), choisit de coller au plus près des comics, auxquels il emprunte la plupart des dialogues et ses hommages nombreux à la culture gamer. Le film est d'ailleurs construit comme un jeu vidéo, avec étapes successives, adversaire final et vie supplémentaire si besoin est.

Pour synthétiser les six volumes en moins de deux