De la même manière qu’on imagine volontiers Gad Elmaleh ou Dany Boon errer parfaitement incognito à Los Angeles, Will Ferrell peut déambuler dans Paris sans affoler le piéton moyen. Si ce n’est, éventuellement, à cause de sa garde-robe : quand on le rencontre, c’est vêtu d’un mix chemise rose-veste de jogging vert fluo qu’il débarque, tout sourire.
Ferrell, 43 ans, est un acteur américain révélé par l'émission comique et culte Saturday Night Live, un tremplin qui l'a mené devant les caméras de Woody Allen, Ben Stiller et autre Kevin Smith. La marque de fabrique du bonhomme, qui a toujours fait plus vieux - son goût pour les postiches et teintures diverses y est sans doute pour quelque chose - reste la bêtise humaine. «Will est très fort pour se moquer de l'Américain impudent, fier comme un petit coq, alors qu'en vérité, il n'a pas la moindre idée de ce qu'il est en train de faire», analyse Judd Apatow dans Comédie, mode d'emploi, un livre d'entretien avec Emmanuel Burdeau. On serait bien en peine de contredire le réalisateur de 40 ans, toujours puceau ou Funny People, par ailleurs producteur d'un certain nombre de comédies avec Ferrell qui ont cartonné en salles. Du moins de l'autre côté de l'Atlantique puisque, en France, la plupart de ses films souffrent d'une distribution limitée, voire inexistante. Mais la donne pourrait changer : sorti fin octobre, le très drôle Very Bad Cops, dans lequel il joue un flic pleutre au cô