La première image ?
L'image qui me vient immédiatement à l'esprit est dans la Belle et la Bête de Cocteau : ces chandeliers faits de bras humains qui sortent des murs…
Le film (ou la séquence) qui a traumatisé votre enfance ?
L'Appel de la forêt (The Call of the Wild) avec Charlton Heston. Je me souviens de violence et de cruauté dans cette histoire d'hommes et de chien. De ces images de morts. Surtout de la scène ou Buck (le chien) découvre son maître sans vie sous la glace. On ne voit que son visage et je crois me souvenir que le chien gratte, gratte, pour essayer de le libérer. J'ai ressenti quelque chose de l'ordre de l'insupportable.
Une scène fétiche ?
La fin de Zabriskie Point. L'explosion d'une luxueuse demeure dans tous les axes. En plans larges et rapprochés. Quand la société de consommation et le capitalisme volent en éclats. C'est impressionnant, magistralement filmé.
Le film que vous avez le plus vu ?
Tous les films de John Cassavetes, je ne sais pas, à chaque visionnage je découvre toujours quelque chose de nouveau et puis cette façon qu’a Gena Rowland de fumer ses cigarettes et de repousser sa mèche de cheveux…
Un décor de cinéma dans lequel vous aimeriez vivre ?
Le Château ambulant de Miyazaki. Naviguer dans le ciel, se poser n'importe où et partir quand on veut, c'est pas mal quand même.
Vous dirigez un remake, lequel ?
Je ne voudrais réaliser de remake que d’un mauvais film, parti d’une bonne idée mais mal réalisé.
Le film dont tout le monde vous parle et que vous n’avez toujours pas eu le temps de voir.
Requiem pour un massacre d'Elem Klimov.
Le cinéaste absolu à vos yeux ?
John Cassavetes. Je sais, ce n’est pas très original. Je vois et je revois ses films avant de tourner. Ce réalisateur a une telle liberté dans sa mise en scène qu’il me permet de croi