Le monde du cinéma et les intellectuels français ont sonné la mobilisation générale lundi soir à l’annonce de la nouvelle condamnation du cinéaste iranien Jafar Panahi.
Proche de l’opposition, Panahi a été condamné à six ans de prison et vingt ans d’interdiction de réaliser des films et de voyager à l’étranger, selon son avocate.
Selon le philosophe Bernard-Henri Lévy, le réalisateur a été condamné «sur le soupçon d’avoir l’intention de réaliser un film sur le mouvement vert (l’opposition lors de l’élection présidentielle en 2009). Son seul crime est d’avoir soutenu (Mir Hossein) Moussavi, le candidat de l’opposition», a-t-il dit.
Pour BHL, Téhéran vient «d’inventer le délit de synopsis» et «a déclaré la guerre à ses artistes et à sa société civile toute entière». «Il faut trouver le moyen de faire entendre raison à ce régime devenu fou», a-t-il affirmé, appellant à «la communauté des cinéastes, au festival de Cannes et au ministre de la Culture Frédéric Mitterrand».
Pour sa part, le ministre français de la Culture, Frédéric Mitterrand, a exprimé son «indignation» qualifiant la condamnation de Jafar Panahi de «pseudo-jugement».
De leur côté, le délégué général du festival de Cannes, Thierry Frémaux, la cinémathèque française et la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), présidée par le réalisateur Bertrand Tavernier ont publié un communiqué mardi matin dans lequel ils appellent «cinéastes, acteurs et actrices, sc