Angelina est Jolie, bien qu’affreuse de maigreur. Question de port, d’expression. L’honnêteté forçant à dire qu’on se demande si la dame se sent tenue à tant de pose chaque fois qu’elle fait un bébé non-adoptif avec Pitt dans le Haut-Var.
Avec cela, la fille perturbée de Jon Voigt aux airs ennuyés, que le script ne cesse d'attabler à manger (à Paris au café place des Victoires, en wagon-restaurant, à Venise, au cocktail…), non sans vulgarité («Scampi-champagne : excellent choix…» - pff), n'ennuie pas. Ni le film de genre, joliment creux.
Contre toute attente, un divertissement sympa dans ce créneau marronnier du duo glamour thriller à double fond et jeu, entre agents du même métal (doubles). Charade & co.
Par exemple, face à la gente agente de ce nouveau remake de polar local (Anthony Zimmer avec Sophie Marceau dans le rôle de Jolie), qui voilà ? Bond, nom d'un Beretta. Timothy Dalton (c'est lui) fit long feu dans la peau du chap tueur 007 il y a une quarantaine d'années - et bon vent. Comme il faut bien vivre (et laisser mourir), l'infra-Bond grêlé revient en sous-M du Yard décati comme devant et sentimental idem ; brave type.
Pour lui donner la réplique en beauté crispée, Paul Bettany, joker de notre pénultième bobinard. Ici, le latin lobeur (de Kirsten Dunst dans la Plus Belle victoire), savant poète ange exterminateur shakespearien, est un maniaque des services, acharné à la traque d'un escroc international en fu