Cela faisait bien longtemps qu'on n'avait pas vu cela. Trois ans de campagne marketing, 100 millions de dollars (76 millions d'euros) dépensés en promotion, des jeux vidéo déclinés sur toutes les consoles pour Noël, un dessin animé déjà réalisé en parallèle (dix épisodes pour Disney Channel), des nouvelles attractions pour les parcs à thèmes de la major, et, bien sûr, Jeff Bridges en invité vedette sur toutes les chaînes de télé américaines depuis déjà plusieurs semaines. En termes hollywoodiens, Tron : Legacy, sorti le 17 décembre sur les grands écrans d'outre-Atlantique et qui ne déboulera en France qu'en février pour raison d'encombrement des salles, est ce que l'on appelle le pari de l'année. Un film en 3D à grand spectacle et à gros budget (170 millions de dollars rien que pour la réalisation) destiné à faire exploser le box-office pour rapporter un maximum de dollars aux studios, en l'occurrence Disney, qui tente de créer une franchise aussi rentable que Pirates des Caraïbes.
A défaut d'avoir complètement réussi son coup, il faut ainsi reconnaître à Disney le courage d'avoir pris le risque de se lancer dans la suite du premier Tron, sorti en 1982 et qui avait fait un flop face à un concurrent sérieux, le E.T. de Steven Spielberg. Avec, de surcroît, un réalisateur totalement inconnu aux commandes, Joseph Kosinski, 36 ans, tout droit venu du monde de la publicité.
Cirque. Il y a trente ans, le film s'attardait sur Kevin