Le cinéaste anglais Ken Loach, en visite pour la première fois dans les Territoires occupés, a appelé les Palestiniens à ne pas sombrer dans les divisions s’ils veulent parvenir à la création d’un Etat indépendant.
Loach, 74 ans, est arrivé mardi dans les territoires palestiniens, où il a assisté le soir même à une présentation de son film Le Vent se lève, qui décrit la lutte contre l'occupation britannique et pour l'indépendance de l'Irlande dans les années 20, et la guerre civile qui a suivi. On y suit deux frères, militants républicains nationalistes, qui finissent par se déchirer en raison de divergences politiques – une situation qui n'était pas sans rappeler des similarités à l'audience, nombreuse, du Palais culturel de Ramallah (Cisjordanie). «C'est exactement comme le Hamas et le Fatah», a murmuré un spectateur pendant la projection, frappé du parallèle entre les divisions internes des républicains irlandais et celles des factions palestiniennes.
«La leçon à tirer de l'expérience irlandaise, c'est que la division mène à votre perte», a expliqué aux spectateurs le réalisateur engagé, très applaudi, à la fin de la séance.
Connu pour ses opinions de gauche, Ken Loach, qui a souvent critiqué la politique d'Israël au Liban et à Gaza, avait retiré en 2009 son film A la recherche d'Eric de deux festivals pour protester contre le parrainage apporté par l'Etat hébreu à un autre cinéaste. «Ce n'est pas le moment de se taire, de faire du jou