Michael Caine est royal. Plus que son film de saison Harry Brown, certes ; kenloacherie socio-thriller où l'antijeunisme primaire remplacerait l'anticapitalisme rouge, apparentable en insanité paranoïaque au récent Que justice soit faite. «Justice sur la ticy», en quelque sorte.
Caine y joue terriblement la vieillesse, qui est la sienne mais pas tout à fait tant. Lenteur essoufflée, vie blafarde, cafard vermeil, vacuité de fin des choses… Mais dès qu'on sait que le type fut marine naguère, on voit de quoi il retourne…
Total : d'une part, le corps de Caine, des yeux vitreux à l'anglais dans le texte, en passant par le smart, jusqu'au gore ; d'autre part, le sordidisme zonard en descente de Last Exitdu cru, avec effets spéciaux émeutes de quartiers à capuches.
Le reste, en écrin d’idéologie sale, de laideur complaisante, fâcheusement («fachosement» ?) gênant.
Avec Nicolas Cage, autre tête d'affiche du jour, cette séquence «Bobines» devrait se rebaptiser : Boules - à zéro. D'un nanar à l'autre, en effet, le sens et l'attrait du neveu Coppola, depuis Sailor et Lula en fait, tiennent à un fil, de ses états pileux.
Comme Samuel Jackson, Elton John, Berlusconi, Dick Rivers ou Jude Law et 98% d’entre nous les gars, Cage vit mal le cap du déplumage viril, qui le défrise et qu’il maquille du coup à tort et à travers, jamais en retard d’un postiche.
Ici, dans la farce hirsute