Forcément, quand on a une grand-mère qui, dès vos 5 ans, vous appelle «mon petit emmerdeur», ça laisse des traces. François Damiens en a ainsi fait son métier, face caméra, depuis une quinzaine d'années. D'abord dans son pays d'origine, la Belgique, où il affiche vite une cote de popularité au beau fixe, puis désormais en France, où la simple mention de son nom a la propriété aussi rare qu'enviable de déclencher instantanément des sourires.
Star du Net adoubée par Canal qui diffuse ses «exactions», le frisotté François Damiens a explosé à travers le pseudo un chouïa poussif - mais, au fond, très raccord avec l’état d’esprit parfois potache qui prévaut sur le médium - de François l’embrouille. Un quidam, caméléon de la beauferie la plus crasse (lubrique, abruti, veule, aviné, odieux…) qui, tour à tour tatoueur incompétent, célibataire cherchant l’âme sœur ou voleur de skis - entre autres postulats figurant dans son nouveau DVD - va piéger d’infortunées victimes en les poussant dans leurs derniers retranchements. Parfois au seuil de la crise de larmes (filles), ou du ramponneau (garçons).
Le principe de l'imposture filmée existe depuis les balbutiements de la télévision et François l'embrouille se pose en petit-fils de la Caméra invisible des frères Rouland et de Pierre Bellemarre ou en cousin de Jean-Yves Lafesse. Ce faisant, il a personnalisé l'exercice, montant d'un cran dans la loufoquerie et l'ignominie après avoir «repéré le bon client» chez qui