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Le docu en 3D mûr pour Berlin

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Festival. La 61e édition de la Berlinale, qui s’ouvre demain, fait la part belle au cinéma allemand. L’Iranien Jafar Panahi, emprisonné, est symboliquement membre du jury.
publié le 9 février 2011 à 0h00

L'ouverture demain du 61e festival de Berlin (Berlinale) semble confirmer que, dans le petit combat pour la singularité auquel se livrent les festivals de carrure internationale (Cannes, Locarno, Venise), Berlin confirme provisoirement son académisme : une compétition officielle un peu molle des genoux et des sélections parallèles (Panorama et Forum) où, tel le sanglier cinéphile, il fait bon fouiller du groin pour y dénicher d'éventuelles truffes.

Notons cependant que dans le cadre de la sélection officielle (hors ou in compèt') deux documentaires devraient faire un certain tintouin : Pina, qui n'est pas du tout un reportage sur le tourisme sexuel en Argentine mais «l'enquête» que Wim Wenders a consacré à la défunte Pina Bausch, et Cave of Forgotten Dreams, qui n'est pas le Pays où rêvent les fourmis vertes mais presque puisqu'il s'agit d'une exploration par Werner Herzog de la célèbre grotte Chauvet en Ardèche avec ses peintures datant du paléolithique. Sensation supplémentaire, ces deux opus sont en 3D. Sinon, on jugera sur pièces si le reste des films sélectionnés (22 en tout) aura ou non besoin de lunettes spéciales pour qu'on lui trouve quelque relief.

«Psyché». Au Forum (45 films) comme dans la section Panorama (49 films), les petits topos de présentation ne sont pas à la franche gaudriole : guerre, crise, panique. Pour résumer ce réalisme façon bande-annonce et cadavre exquis : c'est l'histoire d'un type drogué et