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Interview

«La fin d’"Abyss", un stupide tas de sorbets arc-en-ciel»

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Séance tenante. Matt Berninger, 40 ans, est le chanteur baryton du groupe américain tenebroso The National, rock grondant existentialiste. Leur premier album sort en 2001. High violet, dernier CD en date, est le disque qui a fait d’Obama leur fan numéro 1, grosses ventes à la clef.
Matt Berninger, chanteur de The National, en août 2009. (Reuters)
publié le 23 février 2011 à 0h00
La première image ?

Je ne me rappelle plus, mais le premier film qui a compté pour moi c'est Grease. En fait, surtout Olivia Newton-John en jupe plissée.

Le film que vos parents vous ont empêché de voir ?

Ils n'étaient pas très stricts. Je me souviens d'avoir attrapé au vol un Clint Eastwood dans lequel de sales flics tirent sur un groupe de gens nus pataugeant dans une piscine sur un toit d'immeuble [Magnum Force, 1973, ndlr]. La combinaison de seins à l'air et de violence m'avait perturbé.

Une scène qui vous hante ?

Dans Shining, quand la femme nue sort de la baignoire de la chambre interdite et qu'elle devient un corps de vieillarde en décomposition. Je n'aime pas le mélange de sexe et de peur.

Vous dirigez un remake. Lequel ?

J'aimerais refaire Abyss de James Cameron exactement tel qu'il existe mais en éliminant la dernière séquence, quand le monde extraterrestre émerge à la surface de l'eau. Ça ressemble à un stupide tas de sorbets arc-en-ciel.

Le film que vous avez le plus vu ?

Manhattan de Woody Allen et les Dents de la mer de Steven Spielberg.

Qui ou qu’est-ce qui vous fait rire ?

Albert Brooks, Fred Armisen, Sarah Silverman, Kristen Wiig, Peter Sellers.

Votre vie devient un biopic. Qui dans votre rôle et qui derrière la caméra ?

J’aimerais bien Tracy Jordans dans mon rôle et Terrence Malick pour la mise en scène.

Le film que vous êtes seul à connaître ?

Un film que j'ai vu sur le câble quand j'étais jeune : The Double McGuffin. Il y avait Ernest Borgnine dedans. Voici ce qu'en dit IMDB : «Des écoliers tombent sur une valise pleine d'argent, quand ils reviennent à l'endroit où ils l'ont vue, il y a un cadavre à la place…»

Le cinéaste absolu à vos yeux ?

Ce n’est pas que tous ses films soient bons, mais Martin Scorsese s’approche de cette notion d’«abs