Ce qui s'appelle à peu près littéralement attraper quelqu'un au vol. A peine descendu d'un avion qui l'amenait des Etats-Unis, Joel Coen a fait le 9 février une courte halte à Paris avant de filer le lendemain à Berlin présenter True Grit en ouverture de la Berlinale. Laissant à son frère Ethan le volet anglais de la promo du film, l'aîné, 56 ans, a évoqué en solo le duo familial inspiré (Barton Fink, Fargo, The Big Lebowski, Ladykillers, No Country for Old Men…) dans lequel l'un et l'autre ont pris l'habitude compulsive de coiffer les casquettes de réalisateurs, scénaristes, producteurs… et même monteurs - sous le sobriquet fictif de Roderick Jaynes.
Faire un remake induit-il une problématique particulière ?
Pas plus qu'adapter un roman. Le processus d'écriture n'est pas exactement le même, mais ça ne change pas grand-chose. Du reste, nous avons uniquement appréhendé True Grit à partir du livre. Nous avons vu le film quand il est sorti, en 1969, mais pas depuis. Il est arrivé qu'on se demande comment la version originale avait traité certaines scènes, sans plus. Le film de Hathaway ne nous avait pas laissé un souvenir impérissable, même si beaucoup de gens l'apprécient.
Que regardiez-vous ados ?
Un peu tout ce qui passait à la télévision. Pour nous, le cinéma était un pur divertissement. Nous tournions nos propres films en Super 8, en ayant conscience d’être plus passionnés que la moyenne par le cinéma, sans imaginer