Menu
Libération
portrait

Audrey Lamy, chouchou à son tour

Article réservé aux abonnés
Révélée par le comique, la sœur cadette d’Alexandra Lamy séduit au théâtre comme à l’écran, césarisable vendredi.
publié le 25 février 2011 à 0h00

U n voisin de siège, parcouru de soubresauts : «Oh la vache…» Sur scène, Audrey Lamy vient de passer la main sous son soutif et entame un massage douteux. Elle est une nympho à voix nasillarde - «cia-ciao, ciao». Juste avant, Lamy oscillait en cata de soirée, ronde comme une queue de pelle pleurnicharde : «Tout le monde vit des trucs durs… Chuis pas amputée, moi, et j'aimerais bien.» Juste après, elle se mue en lapin bleu égaré dans un dîner finalement pas déguisé, puis en mère sadisante d'une certaine Clitorine nulle en tout, etc. On sortira du théâtre du Palais des glaces plein comme un œuf comme on est entré, sur fond de Back to black de l'ingérable Amy Winehouse.

Enfant terrible, tornade : depuis le film Tout ce qui brille, on la préjugeait ipso facto de cette famille-là, Audrey Lamy. Elle y joue la pseudo-coach sportive Carole, crevette tendue comme une arbalète, charretière en jogging qui fait tache entre ses copines en quête d'ascenseur social. Un second rôle où elle vole la vedette aux premiers, d'ailleurs là voilà nommée aux Césars, catégorie meilleur espoir féminin, au côté de Leila Bekhti, une des actrices principales de la «Puteaux-Neuilly's copines comédie». En Manon des sources trash, Lamy fait aussi le poids face au king Debbouze, dans le Made in Jamel qui convie le gratin de la marrade hexagonale. Le comédien Alex Lutz, son metteur en scène après avoir œuvré, entre autres, pour Sylvie Joly et Pierr