TRUE GRIT

d’Ethan et Joel Coen, 1 h 50.

Remake d'un western tardif de Henry Hathaway, Cent Dollars pour un sherif (1969) lui-même adapté d'un roman ironique de Charles Portis, True Grit est en ce moment le plus gros succès commercial des Coen outre-Atlantique. Cette histoire d'une gamine qui embauche deux fines gâchettes (dont l'infernal Rooster Cogburn interprété par un Jeff Bridges déchaîné en ivrogne picaresque) pour venger son père assassiné se voit avec un réel plaisir, même s'il est objectivement fugace.

RIO SEX COMEDY de Jonathan Nossiter, 1 h 51.

L'année du Brésil en France est terminée depuis longtemps, mais on peut avoir du rab avec ce film métis qui se moque de la couleur de sa peau : documentaire ou fiction ? Nossiter (qui avait signé le docu Mondovino), citoyen américano-brésilien, répond à la question par un collage généreux et surréaliste. Une comédie, comme son nom l'indique, avec Charlotte Rampling dans le rôle d'une chirurgienne esthétique et Bill Pullman en explorateur des beautés amazoniennes.

WINTER VACATION de Li Hongqi, 1h31.

Fin février, début mars, l'hiver interminable. Nous avions besoin de réconfort, et le garçon qui a réalisé ce bijou est poète. Au figuré, au propre. Qui mène, à 35 ans, une revue indépendante dont le nom se traduit du pinyin par l'expression Bas du corps. Dans un des numéros, Li Hongqi pose, paraît-il, en mimant son suicide, sourire aux lèvres. Tout comme la douceur de ce film, à mi-chemin entre le s