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Libération

Luca Guastini & Rhys Wakefield

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par BAYON
publié le 2 mars 2011 à 0h00

Dans les beaux visage et corps voyous du pasolinien Marco (Luca Guastini) se lisent souffrance, confusion, peur primale et fraternité mortelle. Toute la matière brute croisée d’EXIT, UNA STORIA PERSONALE.

Le héros (bien) bousculé de ce film de survie tourné en vingt-quatre jours entre Italie et Pays-Bas, en milieu psychiatrique, urbain et marin, yeux plombés d'insomnie écarquillée, course folle, expression hagarde de psychotique, est en proie à toutes sortes de phobies, fautes, voix en tête, souffrances de poitrine. Il lance à son frère de névrose orpheline (Nicola Garofalo), qui dit «Je sais toujours ce que fait mon frère» : «Tu ne sais pas ce que ça fait, de vivre vingt-quatre heures dans mon corps.»

On pleurniche assez souvent, sachant ce que cela veut dire.

On comprend (à tel «Il a dû lui arriver quelque chose…» d'une jeune femme, sur un quai reconnaissant Marco d'un autre temps) que c'est la mort du père qui a fait basculer les choses. Sans compter le suicide par défenestration d'un copain de l'institution encadrant comme elle peut la folie fraternelle.

En fait, la première image d'Exit est la dernière de SANCTUM. Entre les deux, quelques millions de dollars de technologie lourde. A fonds perdu. Ceux auxquels ouvre Exit, avec ses moyens misérables et splendides, sont plus profonds que ceux où barbotent les effets spéciaux 3D pathétiques de Sanctum.

La mort du père, Frank (Richard Roxburgh), reste un bon moment un