C'est l'histoire d'un coupable. Un film à offrir à Nicolas Sarkozy pour l'anniversaire de son élection. Dans le Bal des menteurs, le journaliste et producteur Daniel Leconte refait le procès de Dominique de Villepin dans l'affaire Clearstream. Cette sombre manip consistant à ajouter des noms sur des listings bancaires aurait eu pour but d'éliminer Sarkozy de la présidentielle. Elle a lamentablement échoué. Et l'ancien Premier ministre, jugé en 2009, a été relaxé, faute de preuves matérielles. «C'est comme au billard, il a lancé la boule et n'a pas voulu s'en occuper par la suite», se plaint dans le film l'un de ses amis, Jean-Louis Gergorin.
Rythmé façon Envoyé spécial par les sorties d'audience, les déclarations des avocats à la presse, le film relate l'implication de Villepin, ses instructions secrètes, dont le général Philippe Rondot, autre ami, avait presque tout noté. Pour Leconte, c'est le second documentaire tourné au palais de justice, après celui du procès des caricatures de Mahomet (C'est dur d'être aimé par des cons), l'histoire de la relaxe de Philippe Val, alors patron de Charlie Hebdo.
Contrairement à Val, Villepin a refusé de se raconter au réalisateur. Ses adversaires envahissent l'écran. Me Thierry Herzog, l'avocat de Sarkozy, et Jean-Claude Marin, le procureur de la République lui-même, servent de narrateurs au film. Imad Lahoud, le manipulateur des listings (1), et son patron Gergorin témoignent à charg