On disait qu’il y avait deux caractéristiques immuables chez Elizabeth Taylor. Si elle se marie, elle divorce. Si elle tombe malade, elle se rétablit. La seconde affirmation vient d’être battue en brèche. La dernière star d’Hollywood est morte ce mercredi à 79 ans à l'hôpital où elle avait été admise il y a six semaines pour insuffisance cardiaque.
Malgré ses soixante-dix films, sa vie est peut-être sa fiction la plus flamboyante. Mariée huit fois, figure de proue des tabloïds, collectionneuse d’accidents et de maladies réputées incurables, fossoyeuse de films et de studios, elle a aussi été la plus belle femme du monde et la star la plus libre de sa génération.
Beauté stupéfiante
Née le 27 février 1932 à Hampstead en Angleterre, Elizabeth Rosemond Taylor débarque à Los Angeles aux premières rumeurs de guerre mondiale, en avril 1939. Entre-temps, elle a pu prendre des cours de danse et subir l’entraînement de sa mère, Sara, comédienne contrariée qui avait abandonné une carrière hypothétique en raison de sa grossesse. Dès le retour aux Etats-Unis, les Taylor fréquentent le milieu du cinéma, avec une idée en tête: faire de Liz un enfant star. Ses atouts? Une beauté stupéfiante, des yeux bleus aux reflets dorés et une anomalie génétique : une double rangée de cils qui ourlent ses paupières comme si elle était maquillée.
La gamine de 8 ans affiche une précocité étonnante, prouvant qu'elle est d'instinct une de ces créatures de studios. A force d'intrigues, sa mère lui décroche un contrat à la Univers