L’ÉTRANGE AFFAIRE ANGELICA de Manoel de Oliveira, 1h35.

Le vétéran du cinéma mondial, imagine l’amour fou entre un photographe et une jeune femme récemment décédée. Son image se réveille et lui sourit. Ce qui est littéralement la définition d’un bon film. Sous nos yeux hypnotisés, le portugais Manoel de Oliveira, gorgé de peinture (Balthus) et de littérature (les Russes), nous expédie dans les sortilèges d’un film hypnotique, entre une histoire à dormir de bout et une certaine idée fabuleuse du cinéma.

HA HA HA de Hong Sang-soo, 1 h 56.

Dans un port provincial à l’est de la Corée du Sud, Hong Sang-soo piste la discussion entre deux copains se remémorant leurs histoires sentimentales. Une partie de ping-pong narratif en toute liberté, augmenté d’une sorte de désarroi total et éthylique en forme de nombreux chassés-croisés, qui évoquent le meilleur de Rohmer. Le titre du film n’est pas terrible, mais il sonne juste. Le rire est celui des filles, folles jusqu’au génie de la cocasserie la plus zinzin.

BOXING GYM de Frederick Wiseman, 1 h 31.

Le grand documentariste américain (Titicut Follies, Domestic Violence, Model…) a planté sa caméra six semaines dans une salle d'entraînement de boxe à Austin (Texas), où se mêlent amateurs et semi-pros, classes sociales élevées et défavorisées, Blancs, Asiatiques, Latinos et Blacks. «J'adore me prendre une bonne droite à la mâchoire. J'aime être sonné, ne plus savoir du tout où je suis et avoir à combattre pour m'en sortir»,