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Libération

Liz Taylor, le film d’une vie

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Légende de la grande époque d’Hollywood, l’actrice américaine est morte hier à 79 ans.
Portrait non daté de l'actrice américaine Elizabeth Taylor. (AFP)
publié le 24 mars 2011 à 0h00

Après pas mal de fausses alertes, la nouvelle de la mort de Elizabeth Taylor à Los Angeles, des suites d'une embolie pulmonaire, a été annoncée hier par son agent. Elle avait 79 ans. Sa carrière s'est à peu près arrêtée en 1968 avec le troublant Cérémonie secrète de Joseph Losey où, dans un rôle de prostituée, elle fait face à Robert Mitchum et à l'inquiétante psychotique Mia Farrow.

Depuis, sa vie publique a été rythmée par ses apparitions à l’écran dans des films de plus en plus anodins et par ses trois instincts de survie : grossir, faire des dépressions, acheter des bijoux (lire pages 6-7).

Lucide. Si l'on en restait là, on aurait beaucoup de mal à expliquer ce qui reste tout de même l'une des plus belles carrières du cinéma hollywoodien, à l'apogée historique de celui-ci. Une fois que l'on s'est laissé éblouir par la boule à facettes d'une personnalité dont la vérité nous échappera toujours, il faut en effet en revenir à l'essentiel : ses films, ses personnages, ses rôles, cette carrière professionnelle dont on voit mal, aujourd'hui ou demain, quelle actrice serait en mesure de la réitérer.

Il ne s'agit pas simplement de la durée historique de l'activité d'actrice (laquelle court tout de même de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à la fin des années 80, si l'on y inclut ses dernières apparitions et caméos), ni même de l'abondance des titres où elle a figuré. Il s'agit vraiment d'une filmographie qualitative, dont de nombreux films occupent une place