Quelques photos tirées d'Une chatte sur un toit brûlant, un rapide commentaire, et hop, retour à la Libye et à l'attentat de Jérusalem. La mort d'Elizabeth Taylor, actrice éternelle, n'a pas eu hier le traitement qu'elle méritait dans les médias américains, reléguée au second rang d'une actualité omniprésente.

Obnubilées depuis une semaine par l'intervention militaire de la communauté internationale contre le régime du colonel Kadhafi, les télévisions en particulier ont semblé été prises de court. CNN n'a pas présenté de long portrait de l'actrice, se contentant d'une courte interview d'un rédacteur en chef de People Magazine. La chaîne d'info en continu a privilégié le reportage de son correspondant à Jérusalem, après l'explosion d'une bombe qui a fait plusieurs victimes.

Sur NPR, la radio publique, une journaliste a rapidement rappelé la carrière de Liz Taylor, en soulignant qu’elle était notamment connue pour ses mariages et son implication personnelle dans la lutte contre le sida. Mais il a fallu attendre plus d’une heure avant de pouvoir écouter une nécrologie digne de ce nom.

En fait, il fallait se rabattre sur les sites internet de la presse écrite, qui s’attendait à l’évidence au décès de l’actrice, pour mesurer tout ce que Liz Taylor représentait à Hollywood depuis plus d’un demi-siècle.

«Marilyn Monroe était la déesse du sexe, Grace Kelly la reine de glace, Audrey Hepburn l'éternel gamine, écrivait ainsi le New York Times, Elizab