Dans la liste des derniers géants et géantes d'Hollywood, on trouvera sûrement d'autres noms que celui d'Elizabeth Taylor. Mais avec elle se referment les portes d'une certaine légende, unique et singulière, à la fois paradis et enfer. Pur produit du star-system, qu'elle intègre dès l'âge de 10 ans, pour y mourir aujourd'hui. Toute une vie de cinéma, en cinéma, citoyenne de la fiction. Fée autant que dragon au pays du rêve et des cauchemars. Il est de ce fait sidérant qu'elle ait à ce point rendu plus que trouble la frontière entre sa vie à peine privée, ponctuée de drames et de dépressions, et sa surexposition en cinémascope. Cas d'espèce le plus probant, sa liaison folle, tumultueuse, excessive et magnifique avec le turbulent Richard Burton. Il n'échappa à personne que les scènes de ménage dans Qui a peur de Virginia Woolf? étaient en grande partie décalquées de certains crêpages de chignons domestiques entre les deux amants. Monstre sacré, la formule pour une fois n'est pas galvaudée. Trop d'alcool, trop d'antidépresseurs, trop de maris, trop de diamants, trop de bides, trop de poids, trop de tout. C'est cette surcharge qui évidemment fit sa notoriété à la une des gazettes, n'arrivant heureusement jamais à éclipser qu'Elizabeth Taylor fut surtout une sensationnelle actrice et une des femmes les plus sexy du monde, prototype sans suite de la brune brûlante.
Un monstre qui sut sortir les griffes avant tout le monde quand, dans les années 80, elle s’eng