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Libération

Albert Dupontel & Nicole Kidman

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par BAYON
publié le 20 avril 2011 à 0h00

Dans la famille «forcenés», belges ou pas, on demande l'athlète… Albert Dupontel court vraiment, dans la Proie, qui n'est pas un Hitchcock, comme peu d'acteurs courent, en force. Le Braqueur autrichien bluffait ainsi, récemment, au rayon marathonien (loin du risible Dustin Hoffman).

Dupontel judoka court genoux relevés, mains frétillantes, comme à l’exercice, en fractionné, en décathlonien convaincant, avec des coups de sprint en plein demi-fond, dénotant de la pratique, des réserves, et surtout une énergie non feinte, martiale, violente. Qui est celle de son type à l’écran.

Le Vilain partait à la course en 2009, au rythme survolté du Surfin'Bird des Trashmen. Là ou ici, Dupontel est le type même du «dératé» de l'imagerie (à qui l'on a ôté sa rate et qui du coup n'a plus de frein, ni point de côté).

La coiffure du héros desperado, tordue tel son sourire, ne va pas de soi, embrouillée à l'image de la Proie, thriller tiré par les cheveux qui se fait des nœuds d'invraisemblance rocambolesque dans les queues de canard. Gominé, au gniouf (genre en soi : le film carcéral), c'est mieux. Mais l'échevèlement général, sur fond de recyclage fictionnel un peu délicat de l'abominable couple Fourniret, reste entraînant.

Grâce au cinglé-titre coureur, dont le regard clouté et la tension physique, très les Nerfs à vif, soutiennent l'attention.

En contrepoint, le «pointeur» des familles Stéphane Debac, assez onctueusement odie